dimanche 13 novembre 2016

La justice toute puissante (7 novembre)


Dans la première partie de son mémoire présenté le 7 novembre, Mme la rapporteur malmène les opposants. Ils doivent payer des sommes non négligeables à AGO.

L’ensemble des requêtes est rejeté. De plus, avec des arguments comme : « le programme de restauration des voies est indépendant du projet d’aéroport » et « le préfet gère l’autorité environnementale indépendamment de sa responsabilité de pilote du projet d’aéroport », elle nous montre comment elle peut nier toute évidence et combien nos espoirs peuvent être vains si elle le décide.

A la fin, de cette partie, nous avions fortement le sentiment que l’on peut perdre toujours et toujours.

Il est vrai que dans un pays où le conseil d’Etat décide que les lignes THT qui transportent l’électricité ne sont pas liées aux centrales nucléaires où elles prennent cette électricité, tout est possible…

Accessoirement, cela devrait lui permettre de ne pas être accusée de militantisme anti-aéroport.

En fait, elle a écarté toutes les requêtes de forme et de détails  pour se concentrer sur l’essentiel dans la deuxième partie de l'audience : on est certain de dégrader la qualité de l'eau, on ne doit pas dégrader et il est techniquement possible de faire autrement.

C’est audacieux, la justice est aussi au-dessus de grands de ce monde. Les juges pourraient être sensibles à cela s’ils avaient une revanche à prendre…

Son argumentation est très détaillée et très technique. Elle ne s’appuie que sur des données officielles (DGAC, ACNUSA, ministère), même si elle fait comprendre que la DGAC est partisane dans cette affaire.

La réponse est oui ou non, mais les porteurs de projet ne peuvent pas réécrire un arrêté pour s’en sortir.

On verra la sentence lundi. Il est drôle de constater que nos militants sont très prudents alors que le grand public et les journalistes pensent que le projet est déjà coulé.

Je craignais cette étape en me disant « quelle tête aurons-nous si nous sommes encore rejetés ? ». Maintenant, même si les juges n’annulent pas les arrêtés comme le demande la rapporteur, nous resterons debout.

Par Marcel, paysan à Notre Dame.

 

1 commentaire:

  1. Tenez bon Marcel, "ils ont les chiffres, on a le nombre"

    http://www.lacoccinelle.net/292600.html

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