mardi 29 janvier 2013

Bellevue...




La ferme de Bellevue est désormais protégée d'Attila. Du travail de reconstruction attend le(s) nouveaux occupants puisque le locataire précédent a cassé en partant pour récupérer des portes en bois et l’habillage en granit de l’ensemble.

Des dégradations déjà existantes...

Merci à tous et à toutes d’avoir contribué et de contribuer par votre mobilisation et vos visites à ce que Bellevue continue à vivre…
La ronde protectrice des tracteurs vigilants...

dimanche 27 janvier 2013

Bellevue protégée par les tracteurs vigilants!

Rentrant hier soir à minuit, j'ai vu une voiture jaune et un chien dans la cour de la ferme de Bellevue. Bizarre...Cela ressemble à une voiture de vigiles. Ce matin dimanche, mon voisin est passé prendre ses dernières affaires et la voiture jaune est restée.

les tracteurs vigilants en place!

Le scénario de St Jean du tertre semblant recommencer (déménagement le weekend, vigile et arrivée de la pelleteuse le lundi), les tracteurs vigilants conduits par les copains se sont mis en place dès 18h pour protéger le site de Bellevue. Les gens affluent pour rester cette nuit; on peut également venir demain matin de bonne heure. Une conférence de presse est prévue à 11h.

des chênes plus que centenaires entourent la ferme...
barrage sur la route...
 Alors qu'une commission de dialogue travaille, nous ne pouvons tolérer que des destructions  de maisons et de sièges d'exploitation se perpétuent comme si de rien n'était ! 

Vigie postale Elysée - Lettre n°12
Nos convictions sur ce projet d'aéroport
COOPA - 04/11/2012

C.O.O.P.A.                                                                                                   Orvault, le 4 novembre 2012.
Collectif Orvaltais des opposants
au projet d'aéroport de
Notre-Dame des Landes
44700 ORVAULT                       
                                                                                                           Monsieur François HOLLANDE
                                                                                                           Président de la République Française
                                                                                                           55, rue du Faubourg Saint-Honoré
                                                                                                           75008 PARIS 8e

LETTRE OUVERTE



Monsieur le Président de la République,

Bien que nous soyons réservés sur la forme même de la lettre ouverte, nous  l'estimons cependant nécessaire pour parvenir à franchir le niveau de votre secrétariat et vous faire part de nos convictions à propos du projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes.

Le nom même de notre Collectif indique clairement notre position sur ce projet.
A noter que les membres ce Collectif sont surtout des citoyens votant habituellement à gauche, non violents, dont la moyenne d'âge est garante de maturité.
Ils font leur la citation : « une croissance illimitée dans un monde limité est une absurdité ».

* * *
Vous vous êtes clairement prononcé en faveur de la réalisation de cette infrastructure aéroportuaire.

Permettez-nous de douter de la justesse de votre position. En effet, votre bras droit, Premier Ministre, en la matière juge et partie, ne peut pas être le meilleur conseil.
Les arguments développés par Monsieur Ayrault ne sont absolument pas pertinents.

Nous sommes certains que les associations opposées au projet répondraient favorablement à une invitation de votre part pour ouvrir le dialogue et vous permettre une plus juste appréciation de leur argumentation.

Tous les moyens d'information nécessaires sont par ailleurs à votre disposition.

Les arguments que nous ajouterons ici se situent plus sur le plan politique. Nous avons conscience que notre écrit ne pourra qu'effleurer un sujet qui justifierait à lui seul une thèse de philosophe-politologue averti.

  • Il suffit d'un peu de bon sens pour voir que le dossier de la D.U.P. n'est pas objectif, et il ne s'agit pas d'une inadvertance. L'honnêteté de sa conduite est à mettre en cause. C'est l'analyse que nous faisons, entre autres, au clair de la contre-étude réalisée par le Bureau d'Etudes CE DELFT, bureau indépendant internationalement reconnu, sauf, naturellement, par les promoteurs du projet.
  • Nous avons aussi appris :
    • que Vinci a reconnu que ce projet n'est pas lancé pour de seules raisons d'ordre aéronautique,
    • que des pressions sont faites pour convaincre, par des moyens que l'on peut qualifier de contestables, certains maires et conseillers de rejoindre le « clan des pour ».
    • que les promoteurs du projet s'attachent à contourner les contraintes que représente pour eux la Loi sur l'Eau.

* * *

Un peu d'histoire : vous avez été élu le 6 mai 2012. Les électeurs ont confirmé leur volonté de changement les 10 et 17 juin en donnant la majorité parlementaire au Parti Socialiste. Nous rappellerons toutefois que les voix de gauche n'ont pas atteint le niveau qu'il eût été logique d'obtenir à la suite du quinquennat de Monsieur Sarkozy. C'est un rejet que les français ont exprimé, ils n'ont pas pour cela donné leur pleine  confiance au Parti Socialiste.

Cinq mois après, les sondages ne vous sont pas favorables.
Dans notre département de Loire-Atlantique, le coefficient de perte de confiance est très certainement bien supérieur.

Que dire d'un parti qui se dit socialiste et qui fait siennes les valeurs d'un groupe comme Vinci, archétype du Capitalisme très libéral ? Le P.S. est-il actuellement à gauche ?

* * *

En tout état de cause, la région nantaise vit, particulièrement depuis le 15 octobre, date du début de l'intervention des forces de gendarmerie, un cauchemar ubuesque.

Un Etat démocratique est garant de l'honnêteté, de la droiture de sa gestion, Il n'utilise la force que contraint et forcé, et, en tout cas, pas en lançant par centaines des grenades lacrymogènes dans des jardins cultivés, serait-ce par des « squatters » et dans des prés où paissent des bovins... Les contrôles d'identités, les limitations abusives à la libre circulation sont monnaie courante, les barrages routiers « enferment » des habitants du secteur. Un vétérinaire a dû insister très lourdement pour pouvoir aller faire son métier dans une ferme !...

Revenons un instant sur les « squatters », ces « dangereux individus » occupants de la Z.A.D. qualifiés de "terroristes" ( !... ) par un représentant du Préfet de Loire-Atlantique, disons plutôt « contestataires » : ceux-ci auraient très certainement des leçons de civisme à donner à certains de nos politiciens de premier rang. Le type de société qui leur est proposé, règne de la Force, du Pouvoir, de la Finance, est très loin d'être incontestable.

A Nantes même, de très conséquentes forces de l'ordre sont déployées en quasi-permanence. En fait d'ordre, elles cristallisent surtout la nervosité, l'irritation... Les administrations sensibles, Préfecture, Mairie, le siège local du P.S., sont « bunkerisées »,
Ces « forces » sont intervenues sur la Z.A.D., ces derniers jours, de façon « très musclée », n'hésitant pas parfois à transgresser la loi, ce sur ordre de la Préfecture pourtant garante du respect de celle-ci.

Un délire !... Presque une poudrière !.... Un cauchemar... dont personne ne peut prévoir l'issue.

* * *
Et tout cela pour un projet d'aéroport techniquement inadapté, inutile, écologiquement nuisible, financièrement ruineux, socialement catastrophique ; projet qui nous rappelle ceux de certains aéroports récents... mais vides, en Europe, au Québec...

Le rôle des élus est de réaliser, dans la transparence et la mesure du possible, ce que souhaitent les électeurs pour une vie plus juste, plus citoyenne, et non pas de satisfaire leurs propres envies, leurs ambitions, leur mégalomanie.

Faites en sorte qu'une droite « pure et dure », voire extrême,  ne prenne pas votre place dans quatre ans.
Faites en sorte que les dépenses publiques financent ce qui est nécessaire pour tous et non pas superflu pour une minorité.

En pensant à nos enfants et petits-enfants, nous osons espérer que vous prendrez en considération nos graves préoccupations, et que vous aurez le courage politique de revenir, comme ce fut le cas pour le  Larzac, Plogoff... sur ce projet nuisible à tous points de vue, indigne d'un pouvoir qui se dit de gauche.

Nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président de la République, l'expression de toute notre considération.

                            Le  C.O.O.P.A.



P.S. : Ironie du sort : Nantes, Préfecture de Loire-Atlantique, département qui voit disparaître tous les ans quelque 2000 hectares sous le béton et le bitume, prétend être la capitale verte de l'Europe en 2013 !...                           

mercredi 23 janvier 2013

Vigie postale Elysée - Lettre n°11
Parlons du Schéma National des Infrastructures de Transport
Agnès Belaud - 30/10/2012

Agnès Belaud
44360 Vigneux de Bretagne


Avec  le soutien de la coordination des opposants au projet de nouvel aéroport


                                                                                                     à Monsieur le Président de la République
                                                                                                     Palais de l’Elysée
                                                                                                     55 rue du Faubourg Saint Honoré
                                                                                                     75008 PARIS

Objet : projet d’aéroport à Notre Dame des Landes : demande d’entretien

Vigneux de Bretagne, le 30 Octobre 2012
                                                                                 
Monsieur le Président,

Vous avez reçu ces dernières semaines des courriers de Marcel et Sylvie Thébault, de Brigitte et Sylvain Fresneau, de Chantal et Thierry Drouet, de Geneviève Lebouteux, de Jacques Chiron, de Françoise Verchère, de Patrick Baron, de Michel Tarin, d’Anne-Marie Chabod et de Philippe Trotté soutenus par l’ensemble de la coordination des opposants au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, vous demandant un entretien. Sans doute notre insistance pour vous rencontrer personnellement finira-t-elle par vous apparaître inconvenante, mais si nous le faisons c’est que nous savons que vous êtes capable d’ouverture sur ce dossier brûlant.

Je renouvelle ici cette demande d’entretien et souhaite vous parler de la commission chargée de hiérarchiser les projets inscrits dans le Schéma National des Infrastructures de Transport créée au lendemain de votre élection.

Vous trouverez ci-joint le courrier que le collectif d’ élu-e-s - qui compte plus de 1 000 membres de toutes tendances politiques, dans toute la France – a envoyé à Monsieur Duron pour lui demander un entretien. Pour toutes les raisons que évoquées dans ce courrier et pour d’autres encore, nous pensons en effet qu’il est impératif que le projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes figure parmi les projets à revisiter.

Monsieur le Président, l’enlisement du PS dans le bourbier de Notre-Dame-des-Landes est certain ! Jamais la résistance n’a été aussi vive et déterminée - tout en restant non violente – que depuis l’assaut des forces de l’ordre le 16 octobre dernier, venues détruire des maisons habitées et d’autres lieux de vie. Il n’y avait ni nécessité ni urgence et la démonstration de force a choqué nos concitoyens, y compris les non-militants !

Monsieur le Président, je vous demande de prendre enfin la mesure de ce qui se passe à Notre-Dame-des-Landes et de faire en sorte que dans une première étape de bon sens et d’apaisement, ce projet fasse partie des projets du SNIT réexaminés. Il me semble en effet que des projets plus utiles à la société devraient être prioritaires sur la folie dévastatrice qui se dessine auprès de Nantes, au nom de l’aménagement du territoire.

Dans l’attente de vous rencontrer, je tiens à vous assurer, Monsieur le Président, de ma haute considération.

Agnès Belaud
Conseillère municipale à Vigneux de Bretagne
Secrétaire du Collectif d’élu-e-s (CéDpa)

mardi 22 janvier 2013

Attila est de retour à Notre-Dame-des-Landes!




La semaine dernière, alors que la commission de dialogue installée par le Premier Ministre avait demandé un climat propice au dialogue, M. le Préfet, lui, choisit de faire table rase.

Calme trompeur... Dans le silence ouaté, Attila agit...
Une nouvelle maison a été détruite sur la zone du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. Il s’agissait d’une ancienne ferme en pierre située au lieu dit « Saint Jean du Tertre  » sur la commune de Vigneux de Bretagne. Elle comportait maison, étable, hangar et garage. Ses habitants l’ont quittée le 11 janvier.
Aucune perturbation ou agitation n’a été signalée et, dans la semaine, les 15, 16 et 17 janvier, police, pelleteuse et camions ont fait leur sale travail. Il ne reste pas un caillou, pas même de quoi caler une roue de car de garde mobile.
C’est ainsi la 14ème destruction au compteur de Mr le Préfet, alors que l'hiver fait rage et que des personnes sont sans logis.


Trois ministres ont signé une circulaire garantissant la non destruction des arbres et plantes pendant 6 mois, un moratoire de fait, donc.

Peut-on détruire l'habitat de l'homme quand on préserve celui de la faune?

A tout fin utile, nous informons donc le public qu’au lieu dit « Bellevue » à Notre Dame des Landes, dans une ferme qui pourrait aussi subir la colère de Mr le Préfet, une espèce protégée de chauve souris a trouvé refuge et que toute destruction de son habitat est interdite.

                                  De Marcel, paysan à Notre Dame des Landes

mercredi 16 janvier 2013

Vigie postale Elysée - Lettre n° 10
La « fatalité » n’est pas un argument face aux exigences environnementales
Philippe Trotté - 25 octobre 2012

Philippe TROTTE
Maire
44360 Vigneux de Bretagne
Tél : 02 40 57 39 50

Avec le soutien de la coordination des opposants au projet de nouvel aéroport.

Vigneux de Bretagne, le 25 octobre 2012
                                                                                     
                                                                                                    à

                                                                                                     Monsieur le Président de la République
                                                                                                     Palais de l’Elysée
                                                                                                     55 rue du Faubourg Saint Honoré
                                                                                                     75008 PARIS

Copie : Madame Delphine Batho, Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie

                         
Objet : enquêtes publiques portant sur l’aménagement de la plateforme aéroportuaire, la requalification de la VC 3 et le programme viaire d’accompagnement des voiries


Monsieur le Président,

Vous avez reçu ces dernières semaines des courriers de Marcel et Sylvie Thébault, de Brigitte et Sylvain Fresneau et de Chantal et Thierry Drouet, de Geneviève Lebouteux, de Jacques Chiron, de Françoise Verchère, de Patrick Baron, de Michel Tarin et de Anne Marie Chabod soutenus par l’ensemble de la coordination des opposants au projet de nouvel aéroport à Notre Dame des Landes, vous demandant un entretien. Je réitère donc aujourd’hui cette demande d’entretien.

Nous, maires des communes directement concernées par l’aspect foncier du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, avons été sollicités pour que nos communes expriment un avis lors des enquêtes publiques ayant eu lieu du 21 juin au 7 août 2012. Les maires ou conseils municipaux de 12 communes sur les 18 sollicitées ont exprimé un avis défavorable aux objets abordés par  l’enquête publique.

Alors même que des démolitions ont lieu en ce moment – dans des conditions tout-à-fait contestables de non tri et de pression policière absolument disproportionnée -, le résultat de l’enquête publique n’est pas encore rendu : un comble ! Nous rappelons, sur cette enquête dont nous ne connaissons pas les conclusions, nos nombreuses interrogations :
  • Tout d’abord, nous nous étonnons que plus de deux mois après la clôture de l’enquête publique (délai « standard »), les conclusions de la Commission d’enquête ne nous soient toujours pas connues.
  • Sur la période choisie : la période du 21 juin au 23 juillet 2012, prolongée au 7 août, est contraire à tout bon fonctionnement démocratique du débat public. La période estivale est mal choisie et la durée d’un mois de l’enquête a rendu difficile pour les citoyens la capacité de prendre connaissance d’un dossier aussi volumineux et aussi complexe en aussi peu de temps. Il est intéressant, au passage, de noter qu’habituellement les services de l’Etat déconseillent aux communes de lancer une enquête publique en période estivale, mais ne le font pas pour leur propre compte.
  • Nous considérons que, tout comme les citoyens, nous n’avons pas eu le temps nécessaire à la prise en compte des enjeux de ces enquêtes, dans la mesure où la première réunion d’information qui a permis aux élus de prendre connaissance des enjeux n’a eu lieu que le 19 juin 2012 (pour un début d’enquête deux jours après !) et que la densité des documents d’enquête ne permettent pas une étude sereine en vue d’un débat en conseil municipal.
  • Nous nous inquiétons d’avoir eu des informations à l’occasion de la réunion du 19 juin qui ne sont pas relatées dans les dossiers soumis à enquête. Ainsi, plusieurs élus sont prêts à attester avoir entendu les maîtres d’ouvrage du projet faire mention de zones d’activités économiques, notamment au sud du projet. Or, aucun projet de cette nature ne figure dans les dossiers
  • Sur le périmètre du projet, la note de synthèse indique que « la demande porte sur les aménagements nécessaires à la mise en service de l’aéroport en 2017 (prévue pour 4 millions de passagers) et non pas sur les phases d’extensions futures qui feront l’objet de demandes d’autorisations ultérieures ». Il est contestable que les dossiers ne tiennent compte que de la situation à court terme, sans vision d’ensemble des enjeux de ce projet. Une telle analyse tronquée ne peut qu’obérer les enquêtes publiques, la population n’ayant pas tous les éléments à sa connaissance pour lui permettre de donner un avis éclairé.
  • Si les fonctions hydrologiques, biologiques et de biodiversité ont été évaluées, quantifiées, hiérarchisées dans différents tableaux, l’usage agricole et les agriculteurs sont oubliés. L’agriculture n’est vue qu’au travers des mesures compensatoires pour rétablir des zones humides et de la biodiversité. Un état initial de l’usage agricole et de sa valeur économique devrait apparaître dans ce document ainsi que les mesures pour rétablir cette même activité qui fait vivre 48 exploitations agricoles. Dans cette logique, l’agriculture va payer un double tribut : elle est chassée de ses terres par la construction du projet et en plus elle devra fournir les surfaces nécessaires aux mesures compensatoires environnementales. Comment cela est-il compatible avec le SCOT et le Schéma de Secteur de la CCEG qui  demandent de pérenniser 32 000 ha de terres agricoles sur le territoire de la CCEG et avec le PEAN (Périmètre de Protection des Espaces Agricoles et Naturels) codifié dans le code de l’urbanisme qui a pour objectif de protéger pour au moins 30 ans les espaces agricoles et naturels afin de renforcer l’intervention publique foncière et sécuriser les activités qui s’exercent dans les espaces périurbains.
  • Les informations relatives aux offres alternatives en transport en commun ne sont pas assez développées. Pourtant, la mise en service du Tram-Train à l’ouverture permettrait d’économiser nombre de places et la construction de parkings-silos permettrait de diviser par 5 ou plus la surface imperméabilisée. En outre, les impacts liés à l’imperméabilisation conséquente sont peu évoqués et « noyés » dans la masse de documents. Ils ne sont pas traités en tant que tels. La logique voudrait que l’offre de transport en commun soit largement développée et que l’offre de stationnement automobile soit régulée au maximum, de sorte à inviter les usagers à emprunter les modes de déplacement collectifs. Or, 7 000 places de parking sont mentionnées, en très grande majorité en stationnement de surface, source d’imperméabilisations importantes des sols. Par comparaison, à l’heure où la plupart des grands ensembles commerciaux développent des parkings en silos (y compris dans un rayon de 10 km du projet), il est étonnant de constater que le projet d’aéroport ne prévoit pas de telles mesures.
  • Enfin, les règles de compensation indiquées dans la note synthétique (cf. « Note synthétique relative au dossier de demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau » – 8-1, 17 pages) étonnent  puisqu’il est indiqué que s’applique « une échelle de coefficient de 0,25 à 2 par hectare impacté, inspirée de l’échelle de coefficients possibles présentés dans la fiche d’aide à la lecture de la disposition 8-B-2 du SDAGE Loire-Bretagne, permet d’aboutir à une compensation de 559 unités de compensation pour l’aéroport ». Cette échelle de coefficient laisse un peu perplexe quand on pense aux contraintes que les services de l’Etat (police de l’eau en particulier) imposent aux maîtres d’ouvrage sur d’autres projets, même de moindre importance en surface. De cette interprétation découle une situation pour le moins paradoxale. En effet, les autres projets d’aménagement en cours sur ce territoire sont, eux, soumis à la règle de doublement des surfaces.
  • Sur ce dernier sujet, encore, Les porteurs du projet affirment seulement : « Sur le site déclaré d’utilité publique, il n’existe pas d’alternative avérée à la destruction d’une partie des zones humides. Malgré une conception recherchant le moindre impact sur les milieux humides, la destruction d’une partie d’entre eux ne peut être évitée.» Cette position semble pour le moins étonnante car la « fatalité » n’est pas un argument face aux exigences environnementales et ne fait en aucun cas la démonstration d’un intérêt public majeur.

Dans l’attente de vous rencontrer, nous vous assurons, Monsieur le Président, de notre  haute considération.
   
Philippe Trotté,
maire de Vigneux-de-Bretagne

dimanche 13 janvier 2013

TRACTEURS VIGILANTS

Samedi 17 novembre : manifestation de réoccupation très réussie à tous points de vue ; 40000 personnes, 400 tracteurs et mise en place de cabanes en kit dans une parcelle soumise à expropriation mais dont la décision n’était pas encore signifiée au propriétaire. Toute la semaine, la consolidation des constructions se poursuit.

Le vendredi 23, déferlement de violence : retour des gardes mobiles qui délogent les gens des cabanes et en détruisent certaines. En réaction, des camions et des tracteurs créent des barrages filtrants qui chahutent sérieusement la circulation à Nantes et Saint Nazaire. Des manifestants reviennent aussi l’après midi et le samedi à la châtaigneraie. La violence redouble. Les cabanes sont reprises par les résistants.

Le dimanche après midi, 47 tracteurs arrivent par le chemin du limimbout et viennent entourer les cabanes. Arrimés au sol par des outils et enchainés entre eux, ils forment une protection physique face à une éventuelle pelleteuse. Sur le plan politique, ils affichent le soutien des paysans au fruit de la grande manifestation et à tous les habitants qui vivent sur la ZAD.

Régulièrement, les propriétaires des tracteurs se sont réunis pour décider de la suite à donner et faire le point sur leur besoin de tracteur. Régulièrement, ils ont choisi de les laisser là. Quelques uns ont dû le reprendre, mais presque tous ont trouvé des solutions avec leurs voisins pour pallier au manque de cet outil. Plusieurs fois, les tracteurs ont été démarrés pour les maintenir en forme.

Le 28 décembre, un pot au feu a rassemblé tous les sympathisants.
Ce mercredi 10 janvier, nouvelle assemblée des chauffeurs de tracteurs, assemblée ouverte aussi aux paysans militants contre le projet. Le constat est le suivant :
 
tracteur peu mobile...
  • période calme et que l’on imagine calme pour quelque temps : trêve hivernale et commission de dialogue qui demande de la sérénité.
  •  les tracteurs ont joué leur rôle : mission accomplie.
  • quelques propriétaires demandent à récupérer leur outil, voire à en mettre un autre et c’est compliqué...
  • les tracteurs sont peu mobiles pour toute opération quelle qu’elle soit.






La décision est prise de les sortir dimanche de la châtaigneraie et d’en laisser le maximum possible sur la ZAD, mais à des endroits plus accessibles et proches des routes. Il faut qu’on les « garde mobiles » a dit un malin.
Cette décision a été prise avec un très large consensus par des gens qui appartiennent à des structures diverses ou à aucune, qui sont là parce qu’ils se privent d’un outil de travail et lui font prendre des risques.
Tous sortis...

Ces gens très engagés n’obéiraient pas à une consigne d’un organisme ou d’un syndicat. La décision prise n’est pas celle d’un désengagement de la lutte, mais celle d’un gain de mobilité. Le nombre est resté presque stable (4 ou 5 sont partis et 2 ou 3 sont revenus). Donc aujourd’hui dimanche, après 49 jours de présence, les tracteurs sont sortis, accompagnés d’une foule de militants et se sont répartis, après débat, à différents endroits de la ZAD. Et…..comme c’est bizarre, depuis quelques jours, circulent des bruits de nouvelles interventions policières…. C’est sans doute beaucoup mieux, cette mobilité accrue.


De Marcel, paysan à Notre dame

Vigie postale Elysée - Réponse n°9 Pierre Besnard - 15/11/2012

Toujours la même circulaire pour les lettres où l'Elysée daigne répondre...
 











































Rappel :

Vigie postale Elysée - Lettre n° 9
Des expulsions et destructions injustifiables
Anne-Marie Chabod - 22/10/2012

Anne Marie Chabod
44119 Grandchamp des Fontaines
Avec  le soutien de la coordination des opposants au projet de nouvel aéroport


                                                                                            à Monsieur le Président de la République
                                                                                            Palais de l’Elysée
                                                                                            55 rue du Faubourg Saint Honoré
                                                                                            75008 PARIS

Copie à  Manuel Valls, Ministre de l’Intérieur

Grandchamp des Fontaines, le 22 octobre 2012


Monsieur le Président,


Vous avez reçu ces dernières semaines des courriers de Marcel et Sylvie Thébault, de Brigitte et Sylvain Fresneau et de Chantal et Thierry Drouet, de Geneviève Lebouteux, de Jacques Chiron, de Françoise Verchère, de Patrick Baron et de Michel Tarin soutenus par l’ensemble de la coordination des opposants au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, vous demandant un entretien.

La situation sur le terrain étant intolérable depuis plus d’une semaine, j’insiste aujourd’hui, au nom de la coordination des opposants, pour qu’un entretien avec vous nous soit accordé au plus vite.

En effet, la semaine qui vient de se terminer fut très éprouvante pour les opposants pacifistes que nous sommes.

Le lundi 15 octobre, une poignée de militant-e-s, avec comme seules armes des banderoles invitant Monsieur Montebourg, en visite dans la périphérie nantaise, à se souvenir de la position qu’il avait prise sur le sujet de Notre-Dame-des-Landes lors des Primaires socialistes, a été éloignée du cortège de Messieurs Ayrault et Montebourg de manière scandaleuse ! Rien, absolument rien ne justifiait une attitude aussi violente par rapport à un groupe des plus pacifiques !

En même temps, commençait une vaste opération d’évacuation des habitants dits « illégaux » mais pour nous tout à fait légitimes, de la zone réservée pour la nouvelle infrastructure.  Monsieur le Président, je peux vous assurer que  la coordination des opposant-e-s au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (45 associations, partis politiques, syndicats et collectifs) est - dans son ensemble - absolument révoltée et scandalisée par ce qui s’est passé la semaine à Notre-Dame-des-Landes et qui se poursuit cette semaine encore !

Les habitant-te-s de la Zone d’Aménagement Différée participent à une vie riche en échanges et solidarité (à défaut de capitaux) sur ce secteur. Leurs expulsions constituent un passage en force inadmissible. Rien ne peut justifier cette urgence à vider la zone : il n'y a pas de travaux prévus sur ces lieux avant des mois,

Rien ne peut justifier l'ignominie que constitue la destruction  - à deux semaines de la trêve hivernale - de maisons habitables et habitées, d‘autres lieux de vie et de jardins collectifs réalisés depuis plusieurs années. Ces démolitions sont d’autant plus scandaleuses que des sans-logis occupent eux aussi, depuis une semaine, le Lieu Unique à Nantes sans réponse du Préfet et que, par ailleurs, les autorisations de travaux n’ont pas été données !

Rien ne peut justifier de jeter à la rue des personnes qui ont choisi de contester un mode de vie à l’origine des crises économique et écologique que nous traversons actuellement, et d'agir en conformité avec leurs opinions.

Rien ne peut justifier la répression policière disproportionnée (1 000 gardes mobiles ou CRS, des hélicoptères...) pour un projet en partie privé au profit d'une multinationale (VINCI) qui fait des milliards de bénéfices. Combien ce projet d’aéroport finira-t-il par coûter au contribuable ?

Plus généralement, rien ne peut justifier le gaspillage de millions d'euros (voire de milliards) en pleine crise économique pour un 146ème aéroport en France (quand l'Allemagne en dispose du  tiers et le Royaume Uni du quart)

Et rien ne peut justifier le saccage de terres agricoles de proximité et la destruction du principal bassin laitier de Loire Atlantique et de la centaine d’emplois directs – soit plusieurs centaines d’indirects – qui y sont liés.

Des recours juridiques sont en cours et d'autres seront lancés dans les semaines et les mois qui viennent pour arrêter cette machine infernale que constitue ce projet d'aéroport toujours plus nuisible, inutile, gaspilleur. L'Etat et AGO/Vinci n'ont toujours pas expliqué clairement comment ils allaient remplir correctement leurs obligations légales en terme de respect de la loi sur l'eau dans ce bocage à 98% humide. Ces recours devraient purement et simplement conduire à l'abandon du projet si la Loi sur l’Eau était strictement appliquée !

Monsieur le Président, pour toutes ces raisons, nous vous demandons de faire cesser de toute urgence les expulsions en cours.

Cette vaste opération de communication et d’intimidation des opposants n’a fait que renforcer leur détermination et le risque d’enlisement est très grand pour votre gouvernement.

Le collectif d’élu-e-s, toujours en lien avec la coordination des opposant-e-s, a demandé un entretien à Monsieur le Préfet de Région pour parler de la situation à Notre-Dame-des-Landes mais, à ce jour, aucune proposition de rencontre ne lui a été faite. Comment se fait-il que des élu-e-s ne soient pas davantage reconnu-e-s sous votre gouvernement que sous le précédent ? J’en suis personnellement indignée !

Dans l’attente de vous rencontrer, je tiens à vous assurer, Monsieur le Président, de ma haute considération.


Anne-Marie Chabod
Ingénieure
Coprésidente de l’ACIPA
Association Citoyenne Intercommunale des Populations
concernées par le projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes


jeudi 10 janvier 2013

Une attitude minable...



Ces derniers temps, nous entendons beaucoup parler des tribulations de Gérard Depardieu, celui qui fuit la Douce France et ses impôts trop lourds. Cette attitude est jugée « minable » par notre Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault. Mais comme le disait ma grand-mère, avant de critiquer son voisin, il faut balayer devant sa porte !
En France, à droite comme à gauche, la gestion des problèmes de budget passe forcément par une augmentation des prélèvements et non pas par une remise en cause des dépenses de l’Etat. Et le changement alors ? A l’heure de la rigueur pour tous, il est temps pour nos politiques de faire preuve d’exemplarité en remettant en cause le train de vie de l’Etat et ses dépenses pharaoniques. Ainsi, quand la Cour des Comptes pointe les partenariats publics-privés et remet en cause des grands projets d’infrastructure, il est déplorable que J.M. Ayrault refuse que le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes rentre dans les débats. Celui-là même qui fustige Depardieu et son ras le bol de payer trop d’impôts (il a sûrement le sentiment que l’argent public est gaspillé), a, à mon avis sur ce point précis, une attitude minable !
Il est à noter que l'association citoyenne Contribuables Associés a publiquement, le 3 décembre 2012, épinglé le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes en soulignant son inutilité et en dénonçant le gaspillage d'argent public.

Minable, vous avez dit minable, M. Ayrault ; venant de vous, comme c’est minable !

mardi 8 janvier 2013

Conte de Noël



Marie Paule, notre productrice en AMAP de fruits, nous offre un merveilleux conte de NOEL:
A conter et raconter aux petits et grands amapiens de tout bord. Trois mots clés: Légumes, Amapiens, et Notre Dame Des Landes
"Nous, dans le sud de la Loire, on ne fait pas beaucoup de bruit, mais quand il y a besoin, on est là...!

Là haut, les occupants de Notre Dame ont beaucoup de légumes, de partout il en arrive, en quantité.....
Il pleut, il vente et les légumes ne se gardent pas bien.
Alors nous avons eu l'idée de ramener vers le sud des potimarrons, butternuts et autres courges.
organisation de conserves de purées de cucurbitacées ;  6 lieux différents cuisaient au four et réduisaient en purée épaisse ces légumes. 1 lieu de rdv pour l'assaisonnement et la conserve.

Bon tout ça, tout ça c'était bien joli, mais nous risquions de nous épuiser et de ne pouvoir tenir dans le temps.
Aussi l'idée de s'adosser à une entreprise compétente : la ferme fruitière de la Hautière fut émise.
l'entreprise accepta     whouaaaaaaaaahhhh..!

Et c'est là que la magie de Noël opéra : le vendredi matin, je récupérais 100 kg de pomme de terre et carottes à NDDL ; les maraichers de Rezé et de St Sébastien donnaient les poireaux.  Le vendredi soir une partie des amapiens de St Sébastien se partageaient
tous les légumes c.a.d 130kg pour les trier, brosser, laver… rdv des légumes ainsi préparés dans un seul lieu. Le Lundi après-midi, je chargeais tout cela, direction la chapelle s/Erdre. Le Mardi soir, après une AMAP, mon fourgon vide de fruits fut chargé de 200l de soupes.

Une chaine HUMAINE et tous les yeux étincellent. Du début c.a.d des occupants de NDDL aux bouteilles finies, je n'ai vu que sourire et joie de participer à cette opération.
Et je me suis dis ... Les amapiens, ils sont trop forts, non seulement, par leur choix et leur bénévolat, ils nous aident à préserver les terres et en plus les liens tissés leur donnent l'énergie pour partager encore plus..!
Alors   BRAVO à vous !
Mes voeux, continuer avec vous, ce chemin de vie qui depuis 5 ans me surprend régulièrement. "
 
 de Marie-Paule


mardi 1 janvier 2013

Meilleurs « meuh » …



Ah, durs,durs les lendemains de fête… Peu de sommeil, et malgré la fatigue (j’ai un bon rhume ), il faut se lever. Les vaches attendent…



Une heure de retard sur l’horaire habituel ; nous sommes accueillis par les meuglements des veaux affamés. Rien de tel que l’air frais pour nous remettre d’aplomb !





Heureusement, l’année nouvelle démarre bien : un beau ciel bleu (lavé par le vent et la pluie d’hier) et des rayons de soleil dont les vaches profitent bien dehors. Que c’est agréable de les voir comme cela !

bleu, bleu, le ciel est bleu...
 La journée se déroule paisiblement ; nous assurons le minimum (les vaches nous ont à l’œil !). Le soir arrive vite. Fatigués, nous aspirons à aller au lit de bonne heure, mais non sans vous avoir souhaité nos meilleurs  « meuh » du Liminbout pour cette nouvelle année. 

l'oeil d'Abricot